samedi 5 avril 2008

Nouveau reportage

Changement de programme aujourd'hui, le visionnage des reportages se fera finalement lundi. Pour ceux qui ont déjà terminé le montage , un second reportage les attend. Après mure réflexion, Bernard, Lina, Ramy et moi décidons de partir au marché aux fleurs. Sur le terrain, l'ambiance est très sympa, nos interviews se passent sans problème et notre odorat est tout en éveil!
A 18h, nous avons finis, le montage se fera lundi.

Jeudi 3 Avril

C'est jour de montage aujourd'hui . Après la conférence de rédaction chaque journaliste est acompagné de son monteur. Au studio, les monteurs doivent nettoyer et couper les plans . Avec l'avis des journalistes, on décide quel plan mettre en premier et les interviews les plus importantes. Le journaliste lui, doit écrire le commentaire du reportage, il doit apporter une information supplémentaire à l'image . Le travail fini, il reste à écrire les noms des personnes interviewées et leur titre, malgré des heures et des heures de travail, des problèmes de logiciels, notre premier reportage est un succès!

mercredi 2 avril 2008

1e reportage

Ce matin, un groupe d'etudiants est parti en reportage TV tandis que la 2de partie est restée faire du commentaire sur image. Je faisais partie de l'équipe de reportage avec mes collègues Mhammad, Ghassan notre cameraman et Pascale . Notre sujet portait sur le danger des chauffards qui roulent vite au Liban avec pour conséquences des accidents mortels.

Une journée epuisante puisque nos contacts ont été denichés le jour meme, demain on pourra faire le montage et commenter nos images.

On aura appris aujourd'hui à :
- travailler en equipe
- préparer ses contacts la veille au plus tard
- gérer son temps / anticiper nos déplacements
- toujours flatter les secrétaires

On passe à la pratique!

Mardi 1e Avril 2008:

On commence la matinée avec une revue de presse . Chacun des etudiants doit présenter les news locales et internationales du jour. Après cela, les etudiants de l'UL et de l'ALBA ont du créer des groupes : 4 journalistes pour 1 caméraman . Le but était de filmer une scène banale de la vie quotidienne en plusieurs plans et de la monter, le tout ne doit pas dépasser 2mn.

Les sujets choisis étaient les suivants:
- la femme pressée qui traverse la route à tout allure
- la femme qui fume une cigarette
- la femme affamée qui mange une man'ouchée
- la femme qui a des reponsabilités
- la femme qui monte sur un toit

Après avoir terminé toutes nos scènes, nous partons les visionner avec le monteur. A partir de là, il faut choisir la scène qui marquera le plus le spectateur, equilibrer le tout avec les plans et si on le souhaite rajouter une musique de fond.

Enfin, le travail fini, toute la classe s'est reunie pour visionner nos oeuvres, du rire, de la joie, chacun est fier de son travail.

lundi 31 mars 2008

Première jour session TV

Ca y'est ,on l'attendait tous, le premier jour de TV est arrivé! Exceptionnellement les cours ne se déroulent pas à Tayounné mais à l'université ALBA (Académie Libnaise des Beaux Arts) à Dekouéné.

Pour ces 15 jours notre professeur est Olivier Michel, journaliste à la chaine française France 3, le cours de ce matin à servi de conseils sur les techniques de base du reportage vidéo.

On saura par exemple qu'un reportage TV porte sur des séquences et des interviews qui dépassent rarement les 2mn. Qu'il existe des règles dans le cadrage de l'image ( ne pas filmer une personne dont les yeux regardent en dehors de l'objectif) et qu'il existe plusieurs plans en tv :

- plan large
- plan moyen
- plan américain ( s'arrete à la taille)
- plan serré
- gros plan
- plan en plogée / contre plongée
- plan mouvements ou travelling
- plan panoramique
-zoom in /out
- plan subjectif ( ce que voit la personne)
- plan perspective
- entrée de champ/sortie de champ
- champ/contre champ ( de face ou de dos)

Dynamique aux airs de comique, Olivier a su captiver notre attention aujourd'hui, malgré la fatigue et la faim .

Après la pause déjeuner, des étudiants en audio visuel de l'ALBA sont venus nous rejoindre, ils nous aideront tout au long de cette semaine et serviront de caméramen et de monteurs pour les prochains jours. Chaque groupe de deux etudiants journaliste doit etre accompagné d'un cameraman, partir sur le terrain et en créer un reportage video avec commentaire.

Vendredi à 15h, tout doit etre terminé .

vendredi 1 février 2008







Vendredi 25 Janvier 2008: les etudiants de DES sont en plein cours quand une explosion fait trembler les murs .




Pas loin de la fac, une voiture vient d'exploser .


Sous le choc,tout le monde se precipite vers les premières images .



Un paysage dont on a malheureusement l'habitude ...



Et voilà la session radio avec Olivier Peguy est terminée après 2 semaines de dur labeur !
Nous avons été ravi(e)s d'avoir cours avec un journaliste et professeur aussi professionnel, nos connaissances en radio sont desormais solides .

Merci Olivier pour ton dévouement et ton dynamisme .

=) Voici quelques photos souvenirs .

dimanche 20 janvier 2008

Clocharde refuse changer son « adresse »


Mahassen est une mère de famille que le sort lui a joué un mauvais tour. Souffrante, délaissée sans abri, dans les rues de Tripoli, elle refuse de changer sa vie pour retourner dans sa famille paternelle.

« Maman est cupide, mes frère et sœur m’ont volée » murmure Mahassen El Meraabi, une femme de 48 ans, aux cheveux courts, yeux enflés, lèvres bleuâtres, sèches et pleines de verrues. D’une voix à peine audible annonce «Dieu ne laisse personne, autant qu’on fait du bien autant on reçoit du bien. J’ai toujours aidé les autres, moi ». La pluie tombe en averse, le vent semble arracher tout dans ce quartier de Tripoli. C’est derrière la porte fermée d’un immeuble, qu’elle s’abrite dès que le soleil se couche. Plongée jusqu’aux oreilles dans des draps usés en laine « Je ne peux pas me mettre debout, je saigne, j’ai mal. Ah ! Je n’ai jamais pleuré autant qu’aujourd’hui » dit-elle tremblant de froid, allongée sur les escaliers. Pleurer parce que « je voudrais aller voir Fatmeh ma fille, elle vient d’accoucher. Elle ne m’a jamais laissée. Je n’ai plus sa photo, on me l’a volée ainsi que tous mes papiers ». Ne cessant de tousser jusqu’à étouffement elle raconte que le propriétaire de son appartement l’a chassée il y a quatre ans sans savoir les raisons. Depuis, elle habite les trottoirs de la ville. « Je la voyais emmener sa petite fille à l’école, elle était très chic et élégante » dit Rana El-Haçan, une habitante du quartier EL-Jemmayzat. Elle ajoute « quand je l’ai vue la première fois dans cet état, j’ai été étonnée ». Cette dame raconte la même histoire que Mahassen, mais « sa fille a été enlevée et envoyée chez le père en Afrique ».
Mahassen est née au Sénégal, parle très bien le français, espère y retourner un jour avec sa famille mais elle est à Abidjan en Côte d’Ivoire «on m’attend là-bas » dit-elle « mais il faut que j’aie mon passeport, c’est mon beau-frère qui s’en occupe ». Elle continue « d’ailleurs, je ne vais pas tarder à partir, rien que deux jours, cela ne vaut plus le coup de louer un appartement à trois cents dollars ». De son côté son beau-frère, Abdel Basset Al Meraabi, affirme que pour des raisons familiales « son mari - mon frère, l’a quittée ». Puis, nous avons envoyé la fille chez le père, il en est responsable » sans expliquer les raisons.
Aujourd’hui, Mahassen s’est habituée à sa nouvelle maison, elle ne gêne personne. C’est sur le trottoir, auprès d’un café, qu’elle se met pendant le jour, et ne le quitte que pour aller aux toilettes dans ce café -si le propriétaire lui permet. Selon lui « elle a une très mauvaise odeur ». Et le fait d’aller chez sa mère à Akkar est impossible « pourquoi je vais aller chez elle ou chez chez mes frères et soeur ? Ils m’ont aimée quand je leur donnais de l’argent, maintenant c’est fini ».
Elle évoque à nouveau ses pleurs. Son fils mort-né, lui revient à la mémoire « j’ai vu ses yeux. Il était là ce matin, je l’ai senti dans les yeux d’un tout petit oiseau qui s’est approché de moi. Il a mis son bec sur mes lèvres et m’a embrassée». Il aurait pu être son soutien en ces jours.
Mahassen ne veut plus se détacher de sa place « c’est là qu’on viendra me chercher, c’est là mon adresse » et se tait.

Randa Abou Chacra