jeudi 8 novembre 2007

Compte-rendu du documentaire"Bonnes à vendre"

Exemple de compte-rendu à suivre si vous le voulez.En esperant que les autres cours soient aussi interessants que ceux de Claude, mais avec moins de travail.



Rencontre / Débat autour du documentaire « Bonnes à vendre »

Mardi 23 Octobre, une rencontre suivie d’un débat s’est déroulée au centre culturel Français, entre la réalisatrice du documentaire « Bonnes à vendre » Mme Dina El Joundi, et des étudiants en DES de journalisme de l’Université Libanaise. Ayant vécut deux ans au Sri Lanka, Mme Jundi, a été frappée par la misère et le traitement réservés à ces femmes à leur arrivée au Liban. De retour au pays, elle décide à travers ce documentaire de faire éclater cette vérité cachée.

Dans la salle, un silence impressionnant. Les élèves visiblement émus ressassent dans leur tête, les images bouleversantes du documentaire qu’ils viennent de voir. La réalisatrice a gagné son pari « faire prendre conscience aux gens d’une situation dérangeante qu’il n’est plus permis de taire. »
« Bonnes à vendre » est l’histoire de ce « business » à travers le regard et la parole de ces femmes Sri Lankaises. Il montre d’une façon poignante tout le côté humain, déchirement, séparation, isolement de ces personnes traitées plus souvent en tant que bonne négligeant le côté humain.
D’un coup, les questions sur les détails techniques du film, sa réalisation, leur approche avec ces femmes, fusent de partout. Comment a-t-elle pu accéder à l’intimité de ces femmes ?«C’est le respect et le rapport de toute l’équipe envers ces personnes, qui nous ont permis de rentrer dans l’intimité de ces femmes, » avoue Mme Jundi.
A-t-elle voulu à travers ce documentaire réveiller la conscience des Libanais sur le mauvais traitement infligé à ces domestiques ? «Je laisse au lecteur le choix de décider et de juger ce qui lui semble injuste. » avoue la réalisatrice.
Les questions se poursuivent glissant parfois sur des terrains assez délicats, qui suscitent des réactions agitées chez ces étudiants : l’esclavage au Liban, le racisme des libanais envers les personnes de couleurs. Beaucoup de sujets que la réalisatrice essaie d’expliquer à travers son expérience et son travail. «. Il est inconcevable que la loi du travail s’applique à tous les travailleurs à l’exception des domestiques étrangers, » explique Mme El Jundi. Il est inadmissible que l’on ôte le passeport de ces femmes à leur arrivée au pays, C’est leur enlever toute identité. De même lui interdire le droit de sortir, l’enfermer dans une maison ou même la faire dormir dans des espaces inhumains, c’est cela l’esclavage » martèle Mme El Jundi
A la question de savoir qu’elle est la différence entre journaliste et documentaliste, Mme Jundi affirme que «le journaliste est manipulateur à travers le texte et les informations qu’il fait passer au lecteur. Alors qu’un documentaire permet de rester fidèle au réel qu’il voit à travers l’image qu’il véhicule. Dans un documentaire on laisse l’espace au silence, aux non-dits.»
Deux heures de débats intensifs où tensions et «heurts» laissent apparaître toute la diversité d’idée et d’opinions d’un peuple soumis à l’influence de différentes cultures et d’une influence sociale très présente dans le pays.

Lamia Darouni

Aucun commentaire: